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Nous avons alors couru à travers les feuillages et sur les branches jusqu’au bord de l’immensité verte. Je suis alors arrivée à un désert. Pas de logique possible dans une transe chamanique, et sans m’inquiéter, j’ai alors avancée nue et humaine sur ce territoire aride. Et contre toute attente, c’est un ours que j’ai vu arriver. Avec lui avançait un paysage plus doux. Quelques arbres et quelques rivières, un poisson dans la gueule, il est venu à moi et s’est assis.
Mon cœur s’est accéléré. Je me suis écroulée. Le tambour battait et le chaman chantait dans une autre langue. Il faisait noir et je ne voyais que par moment des braises rougeâtres qui attendait que l’eau se jette sur elles pour emplir la hutte de vapeur. J’ai commencé à transpirer comme je n’avais jamais sué. Mon bassin bouillonnait. De l’eau sortait de tous les pores de ma peau, le haut de mes jambes, le ventre, les reins, l’aine. Je transpirais du bassin. Et mon cœur battait la chamade au point que je perdis une première fois connaissance.